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  • Photo du rédacteurAndrea Iacovella

Féminicides et violences faites aux femmes en débat au Conseil Municipal du 9 février 2023

Dernière mise à jour : 17 août 2023

Résumé en un clin d'œil

Date

Conseil Municipal du 9/02/2023

Sujet

Affichage indu du collectif des colleuses sur les violences faites aux femmes et les féminicides

Intervenant

Andrea Iacovella

Type intervention

Non rédigée

Résumé bref de l'intervention

Proposition de mobiliser les services de communication de la ville de Roanne pour déployer une campagne d’information sur les violences faites aux femmes et les féminicides. Montrer que c’est toute la ville de Roanne, rassemblée dans sa diversité, qui est engagée à lutter contre ce fléau.


Article actualisé à plusieurs reprises depuis le 11 février 2023


Introduction

Du 7 février au 2 mars 2023, l'actualité de Roanne a été alimentée par "l'affaire des colleuses d'affiches féministes" ainsi désignées dans un nombre d'articles parus dans la presse locale, au cours de cette période (la liste des articles parus se trouve dans le dernier paragraphe de ce texte ). J'apprends par la presse du 7 février, que les services de la mairie réclament plus de 1000 euros pour un affichage non autorisé, correspondant au coût du nettoyage.


L'affichage pour dénoncer les violences faites au femmes

Il s'agit d'affiches dénonçant les violences faites aux femmes et en particulier les féminicides. Ce sont des actions qui se multiplient un peu partout en France et qui recourent au même dispositif d'écrire une phrase en utilisant une feuille A4 par caractère, ce qui permet d'assurer une bonne lisibilité à distance, que ne permet pas l'affiche de format traditionnel utilisée sur les panneaux d'information à affichage libre. Le slogan de grandes dimensions, nécessite des emplacements à, la taille. Les colleuses de Roanne ont utilisé la vitrine d'un local commercial vacant, ainsi qu'un pan de mur en briques à hauteur de trottoir.


Contestation de l'action intentée par le Maire

Le montant est réclamé à une des trois colleuses, identifiée par une caméra de vidéoprotection de la ville. Elle conteste, le collectif roannais lui apporte son soutien. Le maire s'en tient au respect de la réglementation municipale.

La séance mensuelle du Conseil Municipal est prévue 48h après, c'est à dire le 9 février à 18h. Dès le 8 mars, le collectif des colleuses appelle à un rassemblement devant la Mairie, au moment où se tiendra le Conseil Municipal. La presse locale relaie l'information et indique que 70 personnes sont rassemblées sous les fenêtres de la Mairie.










Conseil municipal du 9 février 2023

L'ordre du jour ne prévoie pas le sujet, par conséquent il sera abordé en fin de séance, dans les Questions Diverses. Il est évident en début de conseil, qu'il y aura plusieurs interventions sur le sujet.


Mon intervention lors de ce conseil de 1:10:54 à 1:12:22 au compteur de la vidéo

Voici le lien vidéo de la séance ici en ligne


Présentation de ma position exprimée oralement, non rédigée d'avance

Les violences faits aux femmes sont un fléau qui génère souvent des meurtres, des meurtres parce que ce sont des femmes : les féminicides. Aucune société humaine n'échappe à cette plaie et de le reconnaître, ça ne console personne. Le féminicide est un crime qui pèse sur tous les fondements de l'humanité, c'est à dire sur nous tous (l'organisation humaine et sociale) et sur chacun de nous (relation à l'autre).


Au-delà de nos divergences politiques, les élus de la république sont liés aux valeurs de liberté d'égalité et de fraternité, inscrites au fronton de la Mairie et les élus qui siègent au Conseil Municipal de Roanne sont unanimes (je n'ai aucun doute sur cette question) à approuver la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes.


Risque de dérapage de l'image de Roanne

Comment traiter dès lors, le cas de cette campagne dénonçant les violences faites aux femmes, par un affichage indu ? J'ai estimé qu'il y avait là un risque de dérapage qui serait préjudiciable à la ville, où dénoncer les discriminations et les violences faites aux femmes reviendrait à s'exposer à la réprobation publique, quand il s'agit de Roanne !


Rassembler les Roannais dans l'épreuve

Mon propos de 1mn30, expose le risque de dérapage et propose de mobiliser le service de communication de la ville, pour déployer une campagne d’information sur les violences faites aux femmes et les féminicides dans les divers supports de communication existants : panneaux d’affichage électronique, diverses publications imprimées, déployer une grande bâche sur la façade de la Mairie qui réaffirme « Roanne contre les violences faits aux femmes »...

Ma proposition avait pour but de montrer que c’est toute la ville de Roanne, rassemblée dans sa diversité, qui est engagée à lutter contre ce fléau.


Proposition du Maire en fin de séance

A l'issue des échanges, le Maire revient sur la question de la règlementation, demande que les colleuses utilisent les panneaux de libre affichage et convie les élus du Conseil, y compris lui-même, d'aller coller ensemble les affiches sur les dits panneaux (voir l'article dans les références).

Il y aura refus des groupes d'opposition et du collectif des colleuses qui parlera de "cynisme" quant à la proposition du Maire (voir les articles dans les références).


Après la séance du conseil municipal

La situation a continué à évoluer dans les jours qui ont suivi, plusieurs articles parus dans la presse font état de la volonté du collectif de poursuivre leur action et finalement, le 3 mars, le procureur de Roanne décide de ne pas poursuivre les colleuses (voir les articles dans les références).


Sortir par le haut

J'ai regretté que nous n'ayons pas trouvé le moyen de sortir par le haut, dans l'intérêt des roannais et de la ville, lors de la séance du Conseil Municipal du 9 février.

J'ai regretté que ma proposition n'ait pas été relayée, tant du côté des élus des divers groupes que du côté de la presse. L'objectif est d'indiquer la possibilité d'un élargissement du débat en direction de l'intérêt public, associant la ville à la lutte contre les discriminations.





Expression politique dans Roanne Mag de mars 2023


Proposition de création d'une délégation municipale chargée des discriminations

Contraires au principe d’égalité des citoyens, les discriminations sont des atteintes à la dignité des personnes liées à l’origine ethnique, l’antisémitisme, envers les femmes, les handicapés, les convictions religieuses, les LGBT+.

La ville a toute légitimité pour intervenir dans le domaine de la lutte contre les discriminations. C'est pourquoi, dans l'Expression politique de Roanne Mag de mars 2023, j'ai proposé la création d'une délégation municipale chargée des discriminations. Elle permettrait de montrer la détermination des Roannais à lutter contre toutes les discriminations et à réaffirmer les valeurs républicaines inscrites au fronton de la Mairie.









Liste des articles parus dans la presse locale (tous consultables)

Vidéo de la séance du Conseil Municipal du 9 février 2023

Mon intervention lors de ce conseil de 1:10:54 à 1:12:22 au compteur de la vidéo

Voici le lien vidéo de la séance ici en ligne

Le procès verbal du Conseil Municipal du 9 février 2023 est téléchargeable ici



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